Un choix personnel
Caroline, 39 ans, Ebroïcienne depuis toujours a décidé de tout quitter il y a 4 ans de cela. Cette jolie blonde toute bouclée, institutrice de formation et enseignante en fonction depuis 10 ans, décide de se mettre en disponibilité de l’Education nationale. « J’étais déjà à l’étranger, puisque j’enseignais dans une école à Seattle aux Etats-Unis. Choix que j’avais fait pour me rapprocher de mon conjoint de l’époque. » Cependant, la fin de son histoire d’amour et le ras le bol de la routine et des contraintes, ont poussé Caroline à choisir un mode de vie nomade. « A ce moment-là de ma vie, j’avais besoin de réaliser mon rêve d’adolescente resté dans un coin de ma tête. Faire quelque chose qui ne dépende que de moi et qui me permette de me nourrir et de rien anticiper».
Des montagnes russes émotionnelles
Bien entendu, ce type de décision ne se prend pas à la légère et se prépare un minimum. Caroline, de son côté, est juste partie avec ses petites économies et a débuté son périple en terrain favorable puisque ses premiers voyages consistaient à rendre visite à des amis expatriés. C’est donc vers le Canada qu’elle se dirige en premier, puis le Brésil et l’Argentine. Tout n’est pas toujours simple pour elle : « Je suis partie un peu la fleur au fusil, surchargée de choses inutiles : ma trousse de vernis à ongles, ma mallette à bijoux, mes talons compensés, un sac à dos énorme…autant vous dire que je me suis vite délestée du superflu. »
Sans compter les péripéties liées au voyage lui-même. Partir à l’aventure réserve en effet pas mal de déconvenues, et des anecdotes, Caroline en a à foison : « Quand je suis partie du Canada en direction du Brésil, j’ai acheté un billet d’avion avec une escale à Charlotte aux USA. Sauf qu’au moment d’embarquer, de Charlotte vers le Brésil, on m’informe que je ne peux pas monter sans billet retour. Obligée donc, d’acheter un billet retour à tarif prohibitif 15 minutes avant d’embarquer ! » et elle continue « ou alors cette fois où, raccompagnant ma maman venue me rendre visite, on ne m'a pas laissé passer sans billet à l'aéroport. J’ai couru à un guichet pour m'en procurer un car je devais de toute façon rejoindre une amie au Laos mais dans la précipitation je me suis retrouvée au Cambodge».
Se réaliser, se retrouver, savoir qui l’on est
Caroline nous explique qu’il y a la jeune femme européenne et plutôt urbaine, mondaine et très entourée quand elle est « chez elle », en Normandie, mais que lorsqu’elle voyage ses besoins ne sont plus les mêmes « Un repas par jour me suffit, les dortoirs à 12, je connais, le strict minimum me convient puisque je me nourris de tout ce qui m’entoure : les gens, le soleil, le calme, les paysages, la nature… » Ce n’est pas pour autant que Caroline prend des risques. Elle aime s’assurer d’une certaine sécurité et s’applique à se trouver un point de chute quotidien avant toute activité pour ne jamais dormir dehors : « Les lieux que je visite ne sont pas plus dangereux que la France, mais au même titre que je ne dormirais pas dehors en France, je ne le fais pas à l’étranger. »
Et demain
Ne demandez pas à Caroline, si elle est disponible l’été prochain, elle vous répondra qu’elle ne sait pas ce qu’elle fait demain… « Pendant 4 ans mon luxe a été de prendre mon temps »
Elle espère aujourd’hui avoir un logement, pour enfin poser ses valises….reste à savoir où…
Si vous souhaitez suivre les aventures de Caroline aux quatre coins du monde, Brésil, Argentine, Laos, Vietnam, Cambodge, Benin, Polynésie, Cuba, Bali, Thaïlande, Bolivie, Népal…, suivez-la sur son blog, vous aurez de quoi en prendre plein les yeux avant de faire comme elle ;-)